Nouvel album de Feist en 2023: Multitudes… Notre avis !

Découvrez notre avis sur le nouvel album de Feist

Place maintenant à notre avis sur le nouvel album de Feist en 2023, Multitudes. Leslie Feist a tout ressenti pendant la pandémie. Multitudes est son sixième album et son premier en six ans. Inspirée par la naissance de sa fille et touchée par la mort soudaine de son père, Leslie Feist se confronte à sa place dans le monde et à sa perception d’elle-même sur Multitudes. Elle tente d’embrasser la plénitude de la vie, avec toute la beauté et la tristesse qu’elle comporte.

Multitudes
  • Nouveau stock de magasin
Pleasure (Digi)
  • NEW – FEIST – Pleasure – CD CD
The Reminder
  • Record Label: Polydor
  • Catalog#: 06024 9847412
  • Country Of Release: NLD
  • Year Of Release: 2007
  • Notes: Incl. Original « The Limit To Your Love »

Le nouvel album de Feist Multitudes a été produit par Robbie Lackritz (Jack Johnson) et Mocky (Jamie Lidell), deux collaborateurs fréquents, et Blake Mills (Dawes, Perfume Genius). Lackritz et l’ingénieur Michael Harris avaient construit un studio en Californie du Nord, et c’est là que Feist a enregistré Multitudes, près d’une forêt de séquoias. Elle a développé la manière dont elle voulait interpréter ces chansons en organisant une série de petits spectacles expérimentaux appelés « Multitudes », qui étaient à la fois des concerts et des pièces de théâtre.

Y a quoi sous le capot de Multitudes le nouvel album de Feist en 2023 ?

Feist s’est montrée peu intéressée par un retour au son pop qui l’a rendue célèbre avec The Reminder en 2007, et ce depuis l’album qui l’a suivi, Metals, en 2011. On a parfois l’impression que, si elle avait le choix, elle préférait opter pour l’inaccessibilité, comme dans le cas de sa collaboration avec Mastodon. Multitudes n’est pas souvent accrocheur, mais il invite à l’écoute par d’autres moyens.

Le titre phare, « In Lightning », explose les haut-parleurs avec des voix multipistes et des percussions électroniques qui résonnent en écho, avant de se concentrer sur la belle voix crépusculaire de Feist. Plus tard, elle est rejointe par des chœurs qui sont l’une de ses signatures sonores.

Bien que le nouvel album de Feist soit artistiquement cohérent, il ne sonne pas tous de la même façon. Des chansons comme « Forever Before » et « The Redwing », avec leur guitare acoustique et leur voix austères, sonnent très Nick-Drake-esque, tandis que « Borrow Trouble » est une chanson puissante, avec un violon strident. Feist s’interroge sur elle-même et sur sa tendance à ne pas vivre le moment présent sur « Borrow Trouble ».

Le grand solo, plutôt qu’à la guitare, est joué par David Ralicke (Beck, Dengue Fever) sur un saxophone baryton qui, d’une manière ou d’une autre, frappe à la perfection. « All of it that you’ve got to give/ I’ll take all of it that you’ve got to give », chante Feist, tout en criant « trouble ! » avec un abandon sauvage par-dessus.

Sur « Love Who We Are Meant To », la guitare à cordes de nylon est soutenue par des cordes orchestrales luxuriantes. Ce morceau moelleux plaira particulièrement aux fans du son Laurel Canyon, avec sa voix douce et nostalgique. « Nous nous battrons avec la vérité », chante Feist. « Que parfois nous n’arrivons pas à/ Aimer qui nous sommes censés aimer ».

La voix de Feist peut être faussement apaisante, même si ses paroles interpellent les auditeurs. « Tout le monde a sa merde/ Mais qui a le courage de s’asseoir avec ? demande Feist au début de « Hiding Out in the Open ». Des synthétiseurs doux tourbillonnent sous Feist et sa guitare acoustique tandis qu’elle chante : « L’amour n’est pas une chose que vous essayez de faire/ Il veut être la chose qui vous oblige/ À être vous ».

On poursuit la découverte du nouvel album de Feist avec « Of Womankind », qui met en valeur sa voix rare et particulière avec brio. Commençant par une voix singulière, avant de rejoindre un chœur de voix multipistes, puis de pivoter vers un talk-singing à la Dylan, « Of Womankind » contient des multitudes à lui tout seul. Feist décrit ce que c’est que d’être une femme dans le monde d’aujourd’hui : « La nuit, on s’accroche à un spray au poivre/ On vérifie sous nos voitures/ Pour naviguer dans ce labyrinthe subtil ».

Feist interroge ses propres motivations sur « Martyr Moves » au son d’une flûte pastorale, en demandant : « Et qu’est-ce que je pense pouvoir prouver/ Si je fais ces mouvements de martyr ? » Tout au long de Multitudes, elle se livre avec franchise et honnêteté sur elle-même et sur ses sentiments, et pourtant le disque lui-même est d’une beauté exquise. Il se termine par « Song for Sad Friends », sur laquelle elle déclare qu’elle ne demandera pas à ses amis tristes de ne pas être tristes, sur un éclat de clarinette et un doux grattement de guitare.

« Les choses vont mal, mes amis », admet-elle, mais elle ajoute que la tristesse « prouve la force de votre cœur ». Alors que la chanson et l’album touchent à leur fin, Feist déclare que cette honnêteté émotionnelle est l’endroit où « nous pouvons vraiment commencer ».