Nouvel album de James Blake 2023 : Playing Robots Into Heaven

Découvrez notre avis sur le nouvel album de James Blake en 2023

Place maintenant à notre avis sur le nouvel album de James Blake en 2023, Playing Robots Into Heaven.

Les fans de James Blake, anciens et nouveaux, vont vivre une aventure avec Playing Robots Into Heaven. Hommage à ses travaux antérieurs, notamment à la série CMYK, ce nouvel album plonge également dans la culture rave et le dubstep, dans lesquels il a également trouvé un son unique.

Réalisé par Blake et des artistes tels que Dom Maker, Rob McAndrews et Khushi, l’album est aussi riche et complexe que James Blake lui-même. Il va au-delà des ballades de Friends That Break Your Heart (2021) et Wind Down (2022), une collection de chansons atmosphériques qui s’intéressent à l’utilisation des technologies d’intelligence artificielle dans la musique.

Friends That Break Your Heart
  • Friends That Break Your Heart
The Colour In Anything
  • James Blake- Colour In Anything

Y a quoi sous le capot de Playing Robots Into Heaven le nouvel album de James Blake en 2023 ?

La première chanson du nouvel album de James Blake, « Asking to Break », qui s’apparente à du rhythm-and-blues et qui est de facture lo-fi, offre un changement visiblement radical. La chanson offre un son et une voix magnifiques, mais filtrés à travers une brume épaisse et granuleuse.

Blake est sans doute plus connu pour ses talents de producteur, de sorte que les instruments et les rythmes électroniques sont typiquement au premier plan de son catalogue. Sur le plan lyrique, cependant, il explore de nouvelles pistes de réflexion sur le deuxième morceau, « Loading ».

Bien que modulée, la voix de Blake est distincte et reconnaissable, tout comme sa capacité à mêler l’éthéré à une basse électronique dure et texturée. C’est ce qu’il fait avec « Tell Me » et « Fall Back », sur lesquels il revient à ses racines house.

« Big Hammer » sample les Ragga Twins, pionniers du Unity Sound System londonien dans les années 90, avec une mélodie dubstep lourde qui rappelle les premiers travaux de Blake. (La vidéo qui l’accompagne est à l’image de l’énergie chaotique de la chanson, montrant un groupe en train d’écraser une voiture et de dévaliser un magasin de glaces et une banque).

« I Want You To Know », coécrite par Pharrell Williams, commence comme une chanson house douce avec le tintement de quelques shakers, des voix modulées et des bois synthétiques, mais change d’élan à certains moments. C’est une belle transition vers la seconde moitié du nouvel album de James Blake.

Le sobre « Fire The Editor », avec sa ligne de basse chevrotante, semble être une déclaration personnelle sur la vie d’artiste et le sentiment d’échec qu’elle suscite. Blake fait preuve d’une certaine évolution personnelle et d’un respect de sa propre valeur.

Comme dans une grande partie de sa musique, Blake est capable d’être à la fois minimaliste et maximaliste. « If You Can Hear Me » est d’une beauté déchirante et tragique dès le départ. Cette ballade au piano est une lettre ouverte à son père, lui-même musicien (et membre fondateur du groupe de jazz rock Colosseum). Elle donne un aperçu de leur relation complexe et de la façon dont elle a affecté la carrière de Blake, qui a trouvé le succès en dehors de la célébrité de son père.

La chanson-titre, qui clôt l’album, est purement instrumentale, avec des sons d’un autre monde qui s’intégreraient parfaitement dans la musique de « Rencontres du troisième type ». La chanson téléporte les auditeurs dans un monde futuriste qui, comme il se doit, est un mélange d’humains et de machines.