St Vincent – Daddy’s Home – 2021

Découvrez notre chronique du nouvel album de St. Vincent en 2021, Daddy's Home

Notre avis du nouvel album de St Vincent en 2021 : Daddy’s Home

Chaque album de St. Vincent a son propre caractère. C’est le cas depuis longtemps et cela lui a valu des comparaisons avec des artistes comme David Bowie et Madonna. Notre avis sur le nouvel album de St Vincent ? Un disque ensoleillé puisant dans les sonorités des années 70 et influencé par Bowie and Sly & The Family Stone

Daddy’s Home nous offre l’un des récits personnels les plus simples que Annie Clark (de son vrai nom) ait proposé depuis des années, s’inspirant en partie de la sortie de prison de son père après 10 ans. Alors que rétrospectivement, il y avait des aperçus lyriques de son incarcération sur Strange Mercy, Clark n’en a jamais longuement parlé. Daddy’s Home a été l’occasion de raconter l’histoire à sa manière : « Je voulais raconter mon histoire avec humour et compassion », dira-t-elle.

Pour cet album, elle a puisé l’inspiration dans ses disques de jeunesse : Stevie Wonder, Bowie. On y retrouve notamment le glamour sordide et drogué du New York des années 70. Il y a des synthés funk, des orgues, des chanteurs soul, des sorties psychédéliques occasionnelles et une guitare sitar trippante qui vole la vedette sur une poignée de pistes.

Notre avis sur le nouvel album de St Vincent, Daddy’s Home? Daddy’s Home n’est peut-être pas tout à fait la déclaration artistique la plus audacieuse ou la plus saisissante que nous ayons vue de St Vincent, mais étant donné qu’elle fait partie des artistes les plus innovants et les plus convaincants de sa génération, ce nouvel album de St. Vincent est le bienvenue. C’est, cependant, sans aucun doute son plus cohérent et le plus franc à ce jour.

Y a quoi sous le capot de Daddy’s Home, nouvel album de St. Vincent ? Notre chronique titre par titre

L’album ouvre sur le 1er single « Pay Your Way In Pain » et son groove imparable nous rappelant Prince, Bowie et un peu de « Sweet Dreams » d’Eurythmics.

Vient ensuite le mélancolique « Down And Out Downtown », un train vers le sud à travers Manhattan, monté sur un refrain en montée et une belle guitare sitar. L’instrument réapparaît à quelques endroits, notamment pour un riff profondément contagieux sur « Down », la chanson la plus percutante de l’album.

L’humour voulu par la chanteuse traverse la chanson titre « Daddy’s Home », alors que St. Vincent raconte une dernière visite à l’établissement correctionnel fédéral de Seagoville, où elle a signé des autographes dans la salle de visite. C’est aussi ici que Clark expose sa vision de Daddy’s Home, un disque sur des personnes imparfaites et piégées.

« Live In The Dream » est une jolie chanson aérienne, mais ce qui commence par être une ballade prog spacieuse termine un peu en chanson claustrophobique. Clairement une véritable inspiration de Pink Floyd, dans la musique comme dans le texte (« Welcome child, you’re free of the cage / Trying to seem sane makes you seem so strange »)

« The Melting of the Sun » fait référence à Joni Mitchell, à Tori Amos maltraité par le système judiciaire dans une affaire d’agression sexuelle, Marilyn Monroe et son overdose et la carrière musicale de Nina Simone souffre à cause de son militantisme pour les droits civiques. Une ode incroyable et respectueuse aux femmes qui ont ouvert la voie à la libération des femmes.

Plus loin, la chanson « Down » est une odyssée funk dévorante avec un groove implacable et un crescendo époustouflant qui vous fera décoller à coups surs.

Une grande partie de l’album est surprenante par sa douceur constante, et parfois cela se traduit par des moments spéciaux, comme sur la chanson « Somebody Like Me »

Sur la chanson « My Baby Wants a Baby », un morceau funk-pop, St. Vincent s’inquiète de l’impact de son enfance sur sa maternité et de la façon dont la maternité pourrait nuire à sa personnalité.

Puis on enchaine avec « … At The Holiday Party », un beau relâchement qui aurait été un puissant titre de clôture.

Notre avis sur le nouvel album 2021 de St. Vincent, Daddy’s Home ? Le disque nous apporte un travail beaucoup plus sombre et riche que le prédécesseur MASSEDUCTION. Un hybride funk-soul qui nous plonge dans les années 70. Du bon et du moins bon mais un album qui mériterait d’y revenir plusieurs fois pour en découvrir toute sa complexité.

Ecoutez dès maintenant tous les titres de Daddy’s Home de St. Vincent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *