Place maintenant à notre avis sur le nouvel album de Lana Del Rey en 2023. Le neuvième album studio de Lana Del Rey, Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd, est un exercice d’opposition. Il est à la fois intime et expansif, exploratoire et familier, luxuriant et spacieux.
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Y a quoi sous le capot de Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd le nouvel album de Lana Del Rey en 2023 ?
L’auteur-compositeur-interprète new-yorkais s’entoure d’une équipe de collaborateurs de premier plan pour livrer une fois de plus une superproduction. Dès les premiers instants de « The Grants », l’album attire les auditeurs, nous permettant d’être une mouche sur le mur de cet ensemble de 16 titres.
La chanson s’ouvre sur un chant harmonisé calme et magnifique, suivi d’un piano tranquille et de la voix caractéristique de Lana Del Rey. Au cours des quatre minutes suivantes, la chanson prend de l’ampleur, incorporant des éléments orchestraux et le retour de la chorale. Il s’agit d’un morceau époustouflant et d’une véritable déclaration.
« There’s a girl who sings ‘Hotel California, », déclare Del Rey, laissant tomber la référence aux Eagles dans le titre « Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd ».
Le morceau est un slow burn, avec une montée en puissance similaire à celle du morceau d’ouverture, mais qui l’emmène dans un endroit bien différent. La complexité tranquille de l’instrumental est vraiment quelque chose à voir, le nombre de sons entrant dans ce qui semble d’abord être une chanson assez simple est impressionnant.
On continue le nouvel album de Lana Del Rey avec « Sweet » qui reste simple, juste un piano avec une légère superposition de cordes. Lana Del Rey livre une voix douce et verbeuse, sans vraiment suivre la structure traditionnelle couplet/refrain/verset. La production de cet album s’apparente à celle d’un film classique.
Certains morceaux sont davantage un voyage, comme l’opus de sept minutes « A&W ». La chanson est décomposée en trois actes, de l’intro chargée de piano à la fin chargée de rythmes sombres, en passant par le corps de synthétiseur. Enfilez une paire d’écouteurs pour un voyage sonore encore plus spectaculaire avec les différents sons et couches. Cette chanson est inhabituelle, dans le meilleur sens du terme.
L’album comprend également deux longs interludes : un morceau parlé au piano par Judah Smith, pasteur de la célèbre « Churchhome », et un autre apportant un soutien musical à la collaboration de Lana Del Rey avec Jon Batiste, musicien aux multiples talents et ancien chef d’orchestre du « Late Show with Stephen Colbert ».
D’une durée de plus de six minutes, « Kintsugi » est une autre ballade au piano qui permet à Lana Del Rey de faire un voyage lyrique. La chanson s’éloigne également de la structure traditionnelle. « Fingertips » offre une production différente de la plupart des autres chansons du nouvel album de Lana Del Rey. Les voix sont brillantes et chatoyantes plutôt qu’assourdies. Une fois de plus, on a l’impression d’entendre la bande originale d’un film classique.
« Paris, Texas » simplifie les choses : une guitare légèrement grattée et le scintillement d’un piano correspondent vaguement aux notes de la voix de Lana Del Rey.
Elle reprend ensuite l’orchestration dramatique sur « Grandfather please stand on the shoulders of my father while he’s deep-sea fishing », un titre de chanson aussi verbeux que possible. Il commence simplement avant d’atteindre un puissant crescendo, puis de retomber comme une vague qui s’écrase sur le rivage.
Father John Misty se montre à son avantage sur la ballade Americana luxuriante de « Let the light in », une ballade magnifiquement spacieuse.
L’un des moments les plus forts de l’album est celui de la collaboration avec les Bleachers, « Margaret ». Le titre infuse une dose rapide de Jack Antonoff avant d’introduire un chœur harmonisé massif qui parvient à se sentir à la fois intime et plus grand que nature.
« Tu voulais que je sois plus triste », chante-t-elle sur la ballade introspective « Fishtail ». Le morceau oscille entre cette ambiance et un groove R&B mid-tempo. Le titre « Peppers » constitue le plus grand changement grâce au couplet du rappeur canadien Tommy Genesis. Mélangeant pop, musique alternative, hip-hop, blues et encore plus de poésie parlée, il couvre beaucoup de territoires. L’album s’achève sur la pop sombre de « Taco Truck », une autre excellente chanson et l’un des morceaux les plus entraînants de l’ensemble du set.
Notre avis sur le nouvel album de Lana Del Rey, Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd ? Le 9ème album de l’artiste est encore une fois une superbe réalisation qui exploite au maximum tous ses talents de chanteuse et d’autrice-compositrice. Sans doute l’un des meilleurs albums de 2023, déjà.
Léo Delcourt est le rédacteur en chef du site meilleurs-albums.com, une plateforme incontournable pour les passionnés de musique et les mélomanes en quête des meilleurs albums de tous les genres. Né à Lyon en 1990, Léo a grandi entouré de musique, influencé par un père guitariste et une mère collectionneuse de vinyles rares. Après avoir obtenu un diplôme en musicologie et journalisme culturel, il a débuté sa carrière en tant que critique musical freelance pour plusieurs magazines spécialisés. En 2018, il rejoint meilleurs-albums.com, où son approche passionnée et analytique de la musique a permis au site de se hisser parmi les références en matière de critiques d’albums, d’analyses de tendances musicales et de recommandations