Notre avis sur le nouvel album de Lady Gaga en 2025 : Mayhem

Découvrez notre avis sur le nouvel album de Lady Gaga en 2025, Mayhem. Ne vous fiez pas au titre. Lady Gaga n’a jamais été aussi solide que depuis le début de sa carrière. Son septième album, Mayhem, explore les thèmes du chaos et de la transformation, tout en mettant en avant le retour à ses racines dance-pop. Il s’agit de l’album le plus personnel de la chanteuse, qui puise ses influences dans son propre répertoire et dans celui des autres.

Depuis la sortie du sous-estimé Chromatica en 2020, Gaga n’a pas chômé. Elle a réalisé un deuxième album en collaboration avec le regretté Tony Bennett (Love for Sale, 2021) et a participé à la bande originale de « Top Gun : Maverick », qui lui a valu une nomination aux Oscars. Elle a également joué dans le film « Joker : Folie à Deux », dont elle est sortie indemne.

Qu’y a-t-il sous le capot du nouvel album de Lady gaga, Mayhem ?

Le nouvel album de Lady Gaga, Mayhem, débute avec le single « Disease », un morceau dance-pop aux accents électroniques lourds et inquiétants. Bien qu’il plonge dans la noirceur des démons intérieurs, ses paroles sont teintées d’un optimisme morose :

Bring me your disease, I can cure your disease/ If you were a sinner, I could make you believe/ Lay you down like one, two, three/ Eyes roll back in ecstasy/ I know all your secrets, I can cure you,

« Abracadabra » est du Gaga campy. Il s’ouvre sur les vocalises caractéristiques qui rappellent ses premiers travaux. Le refrain propose également un jeu de mots absurde de « Bad Romance » de 2009. Comme pour « Judas » de Born This Way (l’un des meilleurs albums de Lady Gaga), il ne se prend pas au sérieux. Sur « Vanish Into You », Gaga s’inspire de Blondie avec un rythme à quatre sur le plancher qui est enraciné dans le funk. Le morceau explore la fusion de l’identité avec celle d’un partenaire pour s’isoler des émotions.

Avec le DJ français Gesaffelstein, « Killah » a un rythme rock funky et des percussions électroniques. Alors que l’intonation vocale de Gaga sur les couplets sonne comme si Alanis Morissette chantait « Californication » des Red Hot Chili Peppers (mais plus vite), le reste du morceau rappelle David Bowie. Les vocalises de Gesaffelstein imitent parfaitement le Thin White Duke et les accords de guitare sonnent comme un hommage à ceux de « Fame ».

« Zombieboy » a un style vocal similaire à celui de Gwen Stefani sur “Hollaback Girl” et s’appuie sur des percussions électroniques de type “four-on-the-floor”. Bien qu’il s’agisse d’une piste de danse, son outro prend un détour avec des accords de synthé de power ballade des années 1980. Il s’agit de faire face à la réalité du réveil après une soirée en ville. Également une piste de danse, mais sans la lourde production électronique, « LoveDrug » offre un rythme rock plus en ligne avec Joanne de 2016, avec des thèmes sur l’amour comme une addiction sans fin pour échapper à la solitude.

De même, « Shadow of Man » rappelle « Telephone », la collaboration de Gaga avec Beyonce en 2011. Le rythme est composé de funk, d’électro-pop et de rock. Gaga a déclaré qu’il s’agissait d’être la seule femme dans une pièce remplie d’hommes, une critique de son industrie.

La pop-rock de « Perfect Celebrity » est ancrée dans les années 1990, avec une touche de synthétiseurs et de réverbération des années 1980 à la The Cure. Le son industriel rappelle Nine Inch Nails et d’autres. Avec des paroles sarcastiques adressées à l’industrie musicale et à elle-même

”I’ve become a notorious being/ Find my clone, she’s asleep on the ceiling/ Now, can’t get me down/ You love to hate me/ I’m the perfect celebrity”

C’est facilement l’un des meilleurs morceaux du nouvel album de Lady Gaga.

Le drame est à l’origine de l’électro-pop de « How Bad Do U Want Me ». Ici, Gaga remet en question l’idéalisation de la « bonne fille » par son partenaire, qui n’existe que dans son esprit, et se présente comme une véritable alternative. Sa voix et ses harmonies rappellent Taylor Swift.

« Don’t Call Tonight » rappelle The Fame, The Fame Monster et Born This Way. Comme d’autres morceaux, il utilise un rythme à quatre sur le plancher avec une touche de valeurs de production similaires à celles d’ARTPOP de 2014. Il s’agit de décourager un partenaire d’appeler pour un rendez-vous sans lendemain. Ailleurs, Gaga joue le serpent qui tente Eve sur le morceau électro-pop « Garden of Eden ».

« The Beast » déploie une réverbération semblable à celle de Phil Collins et de Tears for Fears dans les années 80. C’est une chanson plus douce que les autres titres de l’album, mais son rythme est toujours aussi désespéré et frénétique. Cette chanson est un mélange de genres, car elle subit la transformation de la bête qu’elle dépeint.

La chanson au piano « Blade of Grass » fait également référence aux années 80, plus précisément à la ballade soft rock et à la power pop, en utilisant des synthétiseurs sous le refrain. Clairement inspirée par son fiancé, Michael Polansky, c’est une douce chanson d’amour.

« Come on and wrap that blade of grass/ Around my finger like a cast/ ‘Cause even though the church burned down /I’ll be your queen without a crown »

Le nouvel album de Lady Gaga Mayhem se termine par le single « Die With a Smile », sa collaboration avec Bruno Mars, qui a déjà remporté un Grammy (Meilleure performance pop en duo ou en groupe). Mélangeant pop, soul, country et rock, les styles vocaux du duo se complètent à merveille.

Certaines copies physiques de Mayhem contiennent le titre bonus « Can’t Stop the High ». L’album contient un peu de tout et constitue l’un des meilleurs albums de Gaga. Les prochains albums ne seront peut-être pas aussi empreints de nostalgie, mais Lady Gaga est l’une des rares à pouvoir le faire avec succès.

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