Gwen Stefani tourne une nouvelle page, ou un nouveau pétale, sur son cinquième album solo, Bouquet. Connue pour son travail dans le ska-punk avec No Doubt et plus tard dans la pop, elle est une véritable productrice de hits depuis des décennies. Mais cet album adopte un ton très différent.
Le nouvel album de Gwen Stefani, Bouquet, n’est pas une affaire de synthétiseurs ou de boucles – la direction prise par la pop moderne depuis des années – mais il est beaucoup plus organique. Il semble plus mature et même, parfois, plus folklorique. À en juger par le chapeau de cow-boy qu’elle porte sur la pochette, on pourrait supposer qu’il est influencé par la country, mais cela ne dit pas tout.
Bouquet puise dans un large éventail de sonorités, de l’Americana au pop-rock des années 90 en passant par le rock des années 70. Avec sa voix unique et immédiatement reconnaissable, il ne s’agit pas vraiment de l’une ou l’autre de ces choses.
Ce qui rend le nouvel album de Gwen Stefani rafraîchissant, c’est la façon dont Gwen Stefani conserve son identité plutôt que d’essayer de devenir quelqu’un d’autre. Même si les chansons ne ressemblent pas aux tubes pop d’aujourd’hui, elles lui ressemblent. Quant à savoir si l’influence de son mari Blake Shelton a déteint sur elle, c’est une autre question, mais il semblerait qu’il ait eu au moins un peu d’influence.
Qu’y a-t-il sous le capot de Bouquet, le nouvel album de Gwen Stefani ?
Stefani ne mâche pas ses mots sur le premier titre « Somebody Else’s », qui semble s’en prendre à son ancien mari et leader de Bush, Gavin Rossdale.
« Leaving you saved me, my God/ Look at me blossom/ You’re somebody else’s problem », chante-t-elle.
Malgré les paroles acerbes, le message général est en fait celui de l’espoir et de la guérison d’une situation difficile. La chanson est entraînante et fusionne les guitares acoustiques et électriques avec une qualité Fleetwood-Mac-esque. Le titre de l’album est bien plus optimiste. Il a un peu de charme et d’allure sudiste, bien qu’il ne s’agisse pas d’une chanson country à part entière.
En gardant le ton optimiste, « Pretty » s’en tient au son Americana acoustique. Les paroles sont assez directes, mais l’accroche, simple mais efficace, est contagieuse.
“I never felt pretty ’til you loved me/ But now I feel pretty lucky,”, chante-t-elle.
Sur la chanson plus calme « Empty Vase », Stefani s’exprime de manière subtile et complexe. Dans ses paroles, elle tisse des images de fleurs tout au long de l’album, ce qu’elle continue de faire ici et sur le morceau suivant, « Marigolds ». Ce dernier a une énergie pop-rock des années 90 et un rebond acoustique. C’est un morceau rapide et percutant qui relance l’élan. De même, « Late to Bloom » ajoute une dose de country.
La ballade « Swallow My Tears » offre une fusion intéressante entre un son plus organique, une voix et un style lyrique qui rappellent certains des travaux précédents de Stefani en solo.
“I stay one step ahead of the pain/ I keep an umbrella when there’s no rain/ I got my guard up when there’s no war/ Don’t know what I’m fighting for,”, chante une Stefani introspective.
La ballade acoustique « Reminders » est, du moins musicalement, la chanson country la plus traditionnelle du nouvel album de Gwen Stefani, avec un ton vocal chaleureux. Les deux dernières chansons de l’album, « All Your Fault » et « Purple Irises », sont peut-être les meilleures du groupe. Elles ont toutes deux une personnalité pop-rock avec de grands refrains et une touche de folk. Elles sont mémorables, avec de grandes harmonies et une mélodie dynamique. Shelton fait une apparition sur « Purple Irises », et sa voix complète la sienne.
Notre avis sur le nouvel album de Gwen Stefani Bouquet ?
Bouquet est un virage plus mature pour Stefani, et le son peut surprendre les fans de longue date. Stefani semble à l’aise dans cet espace. C’est un album qui n’est pas défini par des bangers pop et qui donne à Stefani l’espace nécessaire pour déployer ses ailes.
Ecoutez Bouquet ici :
Léo Delcourt est le rédacteur en chef du site meilleurs-albums.com, une plateforme incontournable pour les passionnés de musique et les mélomanes en quête des meilleurs albums de tous les genres. Né à Lyon en 1990, Léo a grandi entouré de musique, influencé par un père guitariste et une mère collectionneuse de vinyles rares. Après avoir obtenu un diplôme en musicologie et journalisme culturel, il a débuté sa carrière en tant que critique musical freelance pour plusieurs magazines spécialisés. En 2018, il rejoint meilleurs-albums.com, où son approche passionnée et analytique de la musique a permis au site de se hisser parmi les références en matière de critiques d’albums, d’analyses de tendances musicales et de recommandations