Place à notre avis sur le nouvel album de Franz Ferdinand.
Franz Ferdinand, le quintet écossais dirigé par Alex Kapranos, vient de sortir The Human Fear, son cinquième album depuis ses débuts en 2004. L’album présente le mélange habituel de styles – de la pop joyeuse à base de synthé à la guitare rock entraînante en passant par la ballade au piano et aux cordes – réunis par les paroles de Kapranos qui alternent efficacement entre le direct et l’allégorique.
Il n’est pas possible de produire tous les ans ou tous les deux ans des chansons aussi profondes que la plupart des onze chansons présentées ici.
Aperçu | Produit | Prix | |
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The Human Fear | 18,43 EUR | Acheter sur Amazon |
Ecoutez l’album ici en lisant notre chronique :
Qu’y a-t-il sous le capot de The Human Fear, le nouvel album de Franz Ferdinand ?
De nombreuses chansons de The Human Fear traitent des différentes façons dont les peurs des gens entravent les relations existantes, empêchent la formation de nouvelles relations et empêchent les gens de tirer le meilleur parti de la vie.
« Audacious », la première chanson, parle de l’audace nécessaire pour faire ce qui doit être fait quand on “sent que le tissu de l’existence … se défait”. « Il n’y a personne pour nous sauver, alors il faut continuer », chante Kapranos.
Dans « Everydaydreamer », le protagoniste est confus et paralysé, incapable de saisir ses rêves, mais ne voulant pas non plus les abandonner. Un état similaire est présenté dans « The Doctor », où Kapranos présente un patient d’hôpital qui s’est habitué aux soins et à l’attention qu’il reçoit.
Il s’agit d’une routine confortable, qui n’est pas sans rappeler celle à laquelle beaucoup d’entre nous sont confrontés chaque jour. Il est conscient de son problème : « Bien que je me sente un peu mieux, je pourrais me sentir beaucoup mieux – ne voyez-vous pas ? ».
Les chansons « The Birds » et « Bar Lonely » abordent la question de l’acceptation sous un angle légèrement différent. La première, qui clôt l’album avec ses couches cassantes mais insistantes de guitares mid-tempo, évoque le fait qu’être parmi les pigeons de George Square à Glasgow pourrait être préférable à être « avec d’autres qui savent … qui nous sommes, ce que nous avons fait ».
« Bar Lonely », coécrit avec le bassiste Bob Hardy, brosse un tableau plus sombre : « Où pouvez-vous aller là où personne ne connaît votre nom … Personne n’est content que vous soyez venu ». C’est aussi la chanson la plus dure de l’album.
D’autres chansons du nouvel album de Franz Ferdinand présentent des situations similaires dans lesquelles, même si Kapranos identifie un problème ou une peur spécifique, il y a de l’ambivalence, voire de la confusion, quant à la manière d’aller de l’avant.
Sur l’impressionnante « Tell Me I Should Stay », alors que la musique se construit à partir d’une figure de piano majestueuse avant d’évoluer vers quelque chose de plus pop, quand il semble que Kapranos est sur le point de faire une percée romantique, il y a encore des interrogations : « Kiss me while I’m still here/ Come on hold me kiss me … Tell me I should stay here ».
Un minimum de conseils vient avec « Build it Up », dans lequel Kapranos conseille de s’ouvrir, de partager, de prendre et de donner en toute connaissance de cause.
Le nouvel album de Franz Ferdinand, The Human Fear, a aussi ses bons côtés. Sur « Black Eyelashes », Kapranos raconte un voyage en Grèce pour renouer avec son identité familiale. Quant à « Cats », il évoque la profonde vérité selon laquelle les chats ne sont pas des chiens et qu’on ne peut pas attendre d’eux qu’ils offrent ce qu’ils ne peuvent pas offrir.
Il s’agit peut-être moins d’un voyage secondaire qu’il n’y paraît à première vue.
« Hooked », avec ses aboiements et ses bips de synthétiseurs, résume le thème principal de cet album : nous sommes tous ensemble dans cette bataille émotionnelle.
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Léo Delcourt est le rédacteur en chef du site meilleurs-albums.com, une plateforme incontournable pour les passionnés de musique et les mélomanes en quête des meilleurs albums de tous les genres. Né à Lyon en 1990, Léo a grandi entouré de musique, influencé par un père guitariste et une mère collectionneuse de vinyles rares. Après avoir obtenu un diplôme en musicologie et journalisme culturel, il a débuté sa carrière en tant que critique musical freelance pour plusieurs magazines spécialisés. En 2018, il rejoint meilleurs-albums.com, où son approche passionnée et analytique de la musique a permis au site de se hisser parmi les références en matière de critiques d’albums, d’analyses de tendances musicales et de recommandations