Nouvel album de Ben Harper en 2023 : Wide Open Light – Notre avis !

Découvrez notre avis sur le nouvel album de Ben Harper en 2023 Wide Open LIght

Place maintenant à notre avis sur le nouvel album de Ben Harper en 2023, Wide Open Light. Et pourquoi pas ? Du mainstream au blues du Mississippi, il a apparemment tout joué avec tout le monde, d’un ancien Beatle à Charlie Musselwhite, Harry Styles et sa propre mère. Depuis des décennies, Ben Harper est adulé par les musiciens roots, les étudiants et les vieux bluesmen orthodoxes et ridés. Et il écrit toujours de la musique fraîche et parvient à offrir quelques légères surprises.

Wide Open Light
  • Wide Open Light est une famille de chansons que j’ai écrites. Je les ai sélectionnés avec le soin que l’on pourrait mettre dans un album photo personnel. À cet effet, je l’appellerais un album photo de famille sonore, chaque piste étant proche de la suivante.
Ben Harper-Bloodline Maintenance
  • John Butler Trio, Curtis Harding, Black Pumas
Live From Mars
  • Live From Mars

Il n’y a rien que le triple lauréat du Grammy ne puisse faire musicalement. Alors pourquoi son nouvel album, essentiellement solo et introspectif, Wide Open Light, ne serait-il pas un ensemble merveilleux qui touche toutes les bonnes notes à une époque où l’introspection se fait rare ?

Y a quoi sous le capot de Wide Open Light le nouvel album de Ben Harper en 2023 ?

Si vous attendez que quelqu’un vous surprenne, vous n’avez qu’à attendre. Car avec son approche minimaliste et sa production dépouillée, le nouvel album de Ben Harper Wide Open Light (qui fait suite à Bloodline Maintenance de l’année dernière) est un disque merveilleux.

Harper se fait le chantre de Cat Stevens et de Paul Simon, s’épanchant tout en mêlant sa voix à beaucoup de guitare slide, de piano et d’arrangements sincères. C’est une musique brute et mélancolique qui évoque parfois des souvenirs de feux de camp et de nuages s’écartant au-dessus de collines verdoyantes. C’est un homme qui a connu l’amour, l’a quitté et l’a retrouvé, et il a des réflexions et de la sagesse à partager.

Ce n’est pas un disque révolutionnaire, et il ne figurera peut-être pas dans la liste des dix meilleurs albums de quelqu’un. Mais c’est le genre de qualité que les fans attendent d’un nouvel album de Ben Harper, qui est à peu près aussi versé dans l’Americana moderne et la musique roots qu’on peut l’être au cours de ce siècle. C’est le genre d’album que les amateurs de musique roots américaine écouteront à plusieurs reprises. Certains pourraient même le mettre au moment où leurs amis arrivent, pour les impressionner. C’est charmant et déchirant, suffisamment vague et familier pour que tout le monde puisse s’y retrouver.

Ce n’est pas l’album d’un seul type de mélomane, mais plutôt celui de tout le monde lorsqu’ils sont d’humeur à dire à quelqu’un ce qu’ils ressentent, à se souvenir d’eux, à faire face à leurs émotions et à se laisser émouvoir.

Après la guitare acoustique de « Heart and Crown », qui donne le ton instrumental, « Giving Ghosts » montre un peu de soul en direct, avec une guitare à coulisse et un joli crochet à l’intérieur.

La chanson « Masterpiece », dans laquelle Ben Harper chante l’amour de quelqu’un pour ce qu’il est « et pour ce qu’il ne sera peut-être jamais », s’inspire du picking et de la chaleur de Cat Stevens. C’est une histoire d’amour douce et assez magnifique qui ne tombe pas dans le larmoyant.

Il en va de même pour « 8 Minutes », avec un ton folk du début des années 70 qui, s’il n’est peut-être pas excitant pour les oreilles, est tout de même assez plaisant.

« Yard Sale » est le premier single du nouvel album de Ben Harper, avec de jolies harmonies de Jack Johnson racontant pourquoi traverser une rupture (ou chercher l’amour par la suite) est comme un vide-grenier, une comparaison que je n’avais jamais entendue mais qui fonctionne sans aucun doute.

La ballade au piano « Trying Not to Fall in Love with You » est le premier virage à gauche de l’album, avec une pop et une personnalité que l’on pourrait facilement imaginer comme une chanson centrale d’un spectacle de Broadway.

Le titre « Wide Open Light » montre une grande profondeur et une réelle émotion. Elle n’est pas sans rappeler une chanson que Paul Simon aurait pu écrire à la fin des années 60. « One More Change » fait un peu de surplace avant la bien meilleure « Growing Growing Gone », qui est aussi dépouillée et racontable que n’importe quelle autre chanson de l’album, et qui a une accroche surprenante qui n’est peut-être pas voulue, mais qui fonctionne bien. Comme sur la chanson suivante, « Love After Love ».

Le dernier morceau du nouvel album de Ben Harper Wide Open Light, « Thank You Par Brayer », est un instrumental magnifique qui passe d’un son dérivant, presque choral, à des images de nuages s’écartant au-dessus des collines alors qu’une brise lente fait passer l’herbe par différentes teintes de vert. C’est une belle conclusion pour un grand disque lunatique.