Nouvel album de Neil Young & Crazy Horse en 2021 – Barn

Découvrez notre chronique su rle nouvel album de Neil Young - Barn


Si quelqu’un peut tirer le meilleur parti de son confinement, c’est bien Neil Young. Il a passé les cinq dernières décennies à utiliser les temps d’arrêt de divers groupes et autres projets pour enregistrer les nouvelles chansons qui semblent jaillir de lui avec une régularité surprenante et qui sont souvent mises de côté pendant des années. Il a sorti plus de 40 albums studio depuis son premier album solo éponyme en 1969. Alors forcément, le nouvel album de Neil Young, Barn est un évènement en soi.

Le nouvel album de Neil Young Barn, son 41ème album et son septième projet depuis le début du lockdown en mars 2020, a été enregistré durant l’été 2021 avec son groupe de soutien de longue date, le Crazy Horse (le batteur Ralph Molina, le bassiste Billy Talbot et le multi-instrumentiste Nils Lofgren) dans « une grange du XIXe siècle restaurée et hors réseau, située en altitude dans les Rocheuses ».

Y a quoi sous le capot de Barn, le nouvel album de Neil Young en 2021

Dison le toute de suite, il y a une grande limite dans le nouvel album de Neil Young Barn : Il n’y a rien ici que même le fan le plus occasionnel de Young n’ait déjà entendu avant et mieux. Dans les années à venir, il est quasi sur que les fans – ou Young lui-même – se souviennent de ces 10 chansons avec autant d’affection que, par exemple, « Harvest Moon » ou « Cinnamon Girl » ou « After the Gold Rush » ou « Sugar Mountain ».

Pourtant, Barn est aussi familier d’une bonne façon. Bien qu’il n’y ait pas de classiques absolus, il montre clairement que Neil Young a gardé son talent pour les mélodies simples et solides et les solos laconiques. Les paroles réservent aussi quelques surprises, mais en fin de compte, le principal plaisir de l’album est d’entendre ces vieux copains faire ce qu’ils ont fait de mieux pendant plus de cinq décennies.

Barn commence par le serein « Song of the Seasons ». Après quelques accords grattés à la guitare acoustique et une poignée de notes à l’harmonica, Young chante en contemplant les feuilles d’automne depuis « ce vieil endroit au bord du lac » et en se disant que « la nature ne se trompe pas ». Jusqu’ici, tout va bien sur le nouvel album de Neil Young pour les fans qui préfèrent « Harvest » ou « Comes a Time » aux morceaux plus bruyants.

Le buzz vertueux d’Old Black ouvre « Heading West », sur lequel Neil Young se souvient d’être parti avec sa mère, enfant, après qu’elle ait divorcé de son père. Pour la mère, partir vers l’ouest signifiait rechercher « le bon vieux temps », mais pour le fils, cela annonçait un avenir radieux. Une fois qu’ils ont trouvé une nouvelle maison, la mère de Young lui a acheté sa première guitare.

Le sarcastique « Change Ain’t Never Gonna » s’en prend aux réactionnaires ignorants qui combattent les défenseurs des biocarburants « Tryin’ to stop them from livin’/ As they’d always been livin' ». On enchaine ensuite le nouvel album de Neil Young Barn avec la trépidante « Canerican », dans laquelle Young se présente comme un prophète, proclamant la fraternité avec toutes les races et annonçant « I see the changes / Coming to this country ». La chanson prend de l’ampleur mais s’éteint malheureusement au moment où Young commence à se lâcher à la guitare.

Sur « The Shape of You », Neil Young fait l’éloge des courbes de sa femme. Tout le monde semble un peu plus sobre sur la valse country « They Might Be Lost », qui parle ou non d’un cultivateur de marijuana qui attend que des coursiers viennent chercher sa dernière livraison.

Young et ses compagnons augmentent le volume sur « Human Race » – la 7ème piste du nouvel album de Neil Young pour dénoncer l’inaction en matière de changement climatique. Old Black hurle et gémit avec toute la fureur que Young retient de sa voix. « Tumblin’ Thru the Years » calme les choses, Young remerciant son partenaire pour son amour, qui l’aide à traverser « la chose compliquée / la vie ».

Le groupe revient sur le terrain de « Cortez the Killer » avec « Welcome Back », un titre sombre de huit minutes. Les paroles énigmatiques semblent frôler le mysticisme – Young chante les étoiles « qui nous regardent grandir/et voient comment nous sommes » – mais leur signification importe peu face à l’éloquence des solos langoureux et élégants. La dernière chanson, « Don’t Forget Love », guidée par un piano, exhorte les auditeurs à faire ce que dit le titre.

Notre avis sur le nouvel album de Neil Young & Crazy Horse ? Ce n’est pas la déclaration la plus originale que l’artiste nous a livré, mais c’est toujours aussi agréable.

Ecoutez ici Barn de Neil Young

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